Diplôme d'Université Santé mentale et culture éthique

Ouverture 2024-25 sous réserve de validation par les instances de l'université de Poitiers.

-       Première période de candidature : du 1er mai au 30 juin 2024

-       Deuxième période de candidature : à partir du 22 août 2024, sous réserve de places disponibles selon les formations, se terminera en septembre ou octobre.

La pratique psychiatrique questionne avec acuité la bientraitance et la bienfaisance confrontées à l’autonomie du patient dont on sait les liens qu’elle tisse avec la dignité de la personne humaine. Nombre de textes de loi encadrent la pratique psychiatrique, qu’ils concernent les droits des malades, les soins sous contrainte, les régimes de protection des incapables majeurs.  Tous ces textes souhaitent garantir la visée de l’intérêt supérieur du malade, de sa famille, de la société en définissant les limites de la contrainte assorties de possibilités de recours devant l’autorité judiciaire. La Haute Autorité de santé a publié des guides de bonnes pratiques concernant les soins sans consentement et les objectifs des programmes de soins de même que l’isolement et la contention. Ce corpus légal et réglementaire est inspiré par l’éthique et suscite une déontologie. Pour autant il ne peut se substituer à la dimension éthique des soins et de la recherche. Car les textes, pourtant utiles et nécessaires dans un Etat de droit, ne traitent que du général alors que la pratique s’éprouve dans la singularité des personnes et des situations. Parce ce que les textes qui définissent des règles légales d’action ne peuvent se substituer à la réflexion éthique sous-tendue par la question de savoir, face à tel malade, face à telle situation, ce qu’il y a lieu de « faire pour bien faire ». Car l’éthique invite ainsi à penser ses pratiques et la réflexion éthique n’a de sens que si elle est performative, c’est-à-dire si elle est capable de modifier les pratiques, de repérer les tensions de valeurs, de s’aguerrir aux débats collégiaux, de mettre en œuvre une conscience délibérative. C’est à ce titre que dans le domaine si sensible en termes de libertés fondamentales qu’est la Santé mentale, la réflexion éthique doit s’appuyer sur une culture et sur une formation pratique.